LA PERFECTION N’EST PAS LA SOLUTION
Vous arrive-t-il de penser à ce que les autres penseront de vous si vous agissez ou vous habillez de telle ou telle manière? Vouloir être parfait à tout prix aux yeux des autres nous force parfois à l’inaction, à éviter, à procrastiner, car ce n’est jamais le moment parfait, le lieu parfait, car mes compétences et mes diplômes ne sont « pas assez ». On n’ose pas démarrer un projet, entamer une activité, faire un voyage, rencontrer de nouvelles personnes…car il y a toujours un élément qui nous fait douter, qui nous fait se dire…ce n’est pas parfait, ça ne vaut pas la peine. Pourtant, si ce n’est pas parfait, ça ne veut pas automatiquement dire que c’est médiocre.
S’autoriser la moyenne
Ce mode de pensée fait en sorte que l’on ne s’expose pas au jugement et au rejet, mais il nous fait prisonniers de nos croyances. L’humain n’est pas parfait, la perfection n’est que perception et utopie. Et si on acceptait d’être dans la moyenne…pas médiocre, mais pas parfait non plus? Si on se laissait le droit d’être dans la moyenne, déjà, on accepte inconsciemment que tout ne soit pas parfait et que ce soit correct ainsi.
Au lieu de penser : « j’ai manqué 3 notes lorsque j’ai joué ma pièce au piano, je suis mauvais, je ne devrais tout simplement plus jouer… » On peut remplacer par : « j’ai manqué 3 notes, ma pièce en compte environ une centaine, c’est environ 3% de ma pièce, mon but était de demeurer dans la moyenne…j’ai vraiment bien joué finalement. » Je décide de persévérer, car mon but n’étant plus la perfection, mais bien la moyenne. Cela me permet d’avancer un pas à la fois, de prendre confiance un peu plus chaque fois et de réaliser que tout est possible lorsque nous sommes dans l’action.
Par exemple, éviter d’inviter des amis à souper, car votre maison n’est pas aussi bien décorée que la leur ou que vous ne savez pas cuisiner aussi bien que votre ami vous isole et induit une frustration interne. Ceci vous contraint à manquer de beaux moments entre amis pour une futilité…
Selon Bonnie Ware, l’auteur du livre: « The Top Five Regrets of the Dying« , un des plus grands regrets des gens à la fin de leur vie, est d’avoir laissé passer des opportunités par peur…peur du jugement, peur de se faire rejeter, peur d’échouer. Souhaitez-vous faire partie de ces gens à la fin de votre vie?
JUGER POUR ÉVITER DE L’ÊTRE OU L’AUTO-SABOTAGE
Êtes-vous ou connaissez-vous quelqu’un qui juge beaucoup autrui, qui critique et qui peut même être méchant envers les autres? Parfois, cette haine cache un manque de confiance en soi, une dévalorisation profonde. On ne se sent pas capable des mêmes choses que ces personnes alors on dévalorise leur travail. On a peur de se faire juger comme on juge autrui… Notre attitude méchante et désagréable éloigne les gens. Elle éloigne la possibilité de relation où on pourrait être jugé nous-mêmes. C’est malheureusement un mécanisme de défense.
Le perfectionnisme et l’autosabotage sont deux manifestations différentes qui ont toutes deux le même objectif : éviter le rejet, éviter l’anxiété et être accepté.
Or, ces deux aspects poussent à l’évitement et l’inaction. Vous éprouverez de la frustration, car vous n’avez pas une vie sociale intéressante. Vous serez triste, car vous vous sentez isolé. Remarquez que c’est soi la faute des autres, des circonstances ou du fait que tout ne soit pas parfait.
LA RÈGLE DU 50%
Qu’arrive-t-il à la fin de votre vie? Une accumulation de souffrances et de frustrations. Eh oui, l’émancipation passe par l’expérience. L’expérience étant faite de positif et de négatif. S’il n’y avait pas de négatif, le positif n’existerait pas, il ne prendrait pas tout son sens. On n’apprécierait pas les évènements ou émotions positives, car on ne vivrait jamais le négatif. Une fois que l’on accepte que la vie soit faite à moitié de positif et à moitié de négatif, un beau travail s’est enclenché dans notre inconscient. On voit moins la fatalité dans une émotion ou un évènement qui est plus difficile.
Nos pensées induisent nos émotions. C’est pourquoi il est bon pour nous d’entretenir des pensées réalistes et de dédramatiser. La compassion envers soi et les autres nous amènent à voir les choses de manière moins drastique.
Se réaliser, c’est possible!
Référence : Hendriksen, Ellen, How to be yourself, St-Martin’s Press, New York, 2018.